quaderni del mediterraneo paolo Giansiracusa

Paolo Giansiracusa. Recenti scoperte storico artistiche nella Civitas Vetustissima dei Nebrodi. Aspects iconographiques liés aux traditions basiliennes : Les évêques Vincent di Napoli et Robert. 
In QUADERNI DEL MEDITERRANEO. N°15. 2015-2016. Directeur : Paolo Giansiracusa.

L’évêque Vincent  Di Napoli.
Peinture à l’huile  sur toile.  1864  par   Raffaele Genovese.
Bibliothèque communale de Troina.
La composition  prend modèle  sur une  estampe du XVIII° siècle  du célèbre prêtre-graveur    Antonino Bova.
  Sur le tableau peint,   les  insignes  épiscopaux  en particulier la concession du pallium sont bien mis en évidence.  
 
                                                                                                                                                                                       
                      
L’évêque Vincent di Napoli  (Il  vescovo Vincenzo di Napoli) naquit  à Troina en 1574. Ses parents,  Paul et Agathe  Pizzutto,  sont originaires de Tortorici (povince de Messine) Il étudia à Palerme le droit  civil et le droit canonique   obtenant le titre de docteur   in utroque iure  c'est-à-dire dans les deux matières. Il fut ordonné prêtre et    débuta   son ministère  dans sa cité natale Troina. A seulement 35 ans, sur proposition de Philippe III  il  fut nommé   évêque du diocèse de Patti(1) et le 5 décembre 1609  consacré à Rome. Il resta toute sa vie  à la tête de ce diocèse  où il imprima  par son engagement sa marque  sur   les  œuvres de charité,     la consolidation du séminaire diocésain naissant et  l’évangélisation et l’enseignement des fidèles. Le 23 août 1648, Il mourut à Gioiosa Guardia où il s’était rendu pour prendre du repos .  Bibliographie : N.Guardia, Patti e la cronaca del suo vescovato. Siena 1888, p 141-156. P.Sidoti, Mons. Vincenzo Napoli  vescovo di Patti, Patti 1901.  Paolo Giansiracusa.

Annexe : Sur la famille Di Napoli, Silvano Privitera que nous  connaissons, a inséré le 27 août 2013 sur Vivi Sicilia Vivi Enna un article intitulé : Ricordare i Di Napoli, una  delle famiglie piu cospicue nella storia di Troina dal XIV° fino al XIX° secolo. Il vous suffit d’appuyer sur : Traduire cette page et vous pourrez lire : Se souvenir de la famille  Di Napoli, une des plus célèbres de l’histoire de Troina du XIV° au XIX° siècle).
(1) Lors de votre voyage, allez à la cathédrale Saint Barthélemy de Patti saluer Adélaïde del Vasto. Là,  se trouve la tombe (style Renaissance) de la  troisième épouse de Roger le grand Conte, mère  du futur grand roi Roger II. Du sang mêlé, donc n’ayant plus la pureté de celui de la race originelle écrivait en 1882  le comte de Vigneral, conseiller général de l’Orne, voilà la cause du déclin rapide de la dynastie normande ; du  sang-mêlé  donc enrichi  voilà l’explication selon le ligurien Gian Luigi Scavino(1973)ex-  officier de la marine de sa Majesté, de   l’ascension sociale  de la famille des Hauteville surtout qu’il s’agissait d’un apport de globules rouges venant de Ligurie. En sortant, allez boire un verre de marsala et vous trouverez le  compromis sinon buvez  en deux.


L’Evêque Robert
Peinture à l’huile sur toile (cm.97x75) représentant l’évêque Robert premier prélat du diocèse de Troina.

Ex cathédrale de Troina.
Œuvre de la première moitié du XVIII° siècle provenant du nouveau monastère Saint Michel. (San Michele Nuovo). A noter la  grande minutie avec la quelle  sont peints   les décorations, les sculptures, les émaux originaux de la crosse  du XV° siècle.
En bas, l’inscription latine : Robert abbé de Saint Michel de Troina, évêque des  troïnais nommé en 1081, ensuite archevêque des messiniens  nommé en l’an du Seigneur 1096, de l’ordre de Saint Basile le Grand, il mourut en 1107. 
Paolo Giansiracusa

Annexe : Ce Robert  est-il apparenté à la famille des Hauteville ? A Troina, il est nommé  à la tête du monastère et de la Cathédrale  par le Grand Comte et c’est là que le bât blesse  car le pape voudrait avoir son mot à dire et Roger ne l’entend pas du tout de cette oreille. Il  va ensuite l’envoyer  à Messine, puis en prison.  Un jour de pluie, allez sur le net voir les articles  consacrés à la légation apostolique en Sicile et aux solutions élaborées pour trouver un compromis satisfaisant les deux pouvoirs, le spirituel et le temporel qui ont pour devise : « Je t’aime moi non plus » comme chacun sait. Les négociations ont duré plusieurs dizaines d’années et usé plusieurs rois avec leurs ambassadeurs et papes avec leurs légats mais au final un accord fut trouvé.
Merci mme Marie-Christine Rihouey pour la traduction de l'inscription latine 

(Prochain article : le brancard de procession de Saint Sylvestre).