Les Hauteville sont
de grands seigneurs. Ils aiment la fête et Ils ne manquent jamais d’inviter les
membres de notre association à leurs réceptions. Ce dernier trimestre nous
n’avons eu que l’embarras du choix. Quatre manifestations en trois
endroits : Bricquebec, Palerme et
Coutances.
En septembre nous
étions invités « à voir en image et en musique la fabuleuse saga des fils
de Tancrède ».
En 2017 j’avais été
ébloui par la fameuse exposition de
Christophe Rouil au château (1). Ses
chevaux piaffaient d’impatience prêts à s’envoler dans la chevauchée
fantastique qui allait mener leurs cavaliers jusqu’en Italie du Sud et en
Sicile.
Entré au cinéma « Le Donjon » en spectateur pour voir »
des images mises en musique » c’est en auditeur que je me suis retrouvé
pour écouter de la musique mise en images. Le film « Mille chevaux pour un
Royaume » a été imaginé par le frère du peintre Yves Rouil qui lui est
musicien : pianiste attiré par la musique électroacoustique. Le film s’écoute comme on regarde un
triptyque.
La première musique est symphonique. L’harmonie de Bricquebec joue
le premier rôle et nous démontre avec brio son savoir-faire.
La deuxième est
une musique de ballet. Elle accompagne la danse exécutée en solo par Christophe
Rouil ou
plutôt sa main et son pinceau. Quelle maestria dans ses
figures de danse, je veux dire dans son mouvement qu’il arrête au moment le plus
inattendu et voilà créés devant nous en quelques instants « mille
chevaux pour un royaume ». Le peintre est-il inspiré par le musicien ou
l’inverse.
Le troisième élément du triptyque : la musique
électroacoustique qui met bien en valeur les images prises à l’intérieur du
donjon. Le donjon que j’avais visité la veille avec un guide top de chez top
est un HLM pour pigeons mais dans l’obscurité ces volatiles deviennent des
animaux fantasmagoriques.
Un frisson d’effroi parcourt mon échine bien vite
remplacé par celui de plaisir procuré par le pot de l’amitié servi après le
film.
(1) Vous pouvez
lire ou relire le compte-rendu de la magnifique première expo 2017 dans notre
blog
Louis, Jean-Pierre (à suivre)
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